Larmes de feux.

Mes yeux ont tant brûlé de chagrin
Que la tristesse n'a cessé de les faire suer.
Chantant fraîcheur et repos au petit matin
Pour se traîner pitoyablement le soir couché.

Mais bien avant que le temps n'ait avorté mes rêves,
Je veux me voir brûler en flambeau doré.
Même si pour cela je vais jusqu'à sortir mon glaive,
Pour mourir de joie, bercer par un doux songe d'été.

Puis renaître d'un sourire assassiné par
Un problème en soi futile mais jovialicide.
J'arriverais sur ces sommets, bien qu'un peu en retard,
Revenant triomphant et protégé de toute pluie acide.

(18/10/98)